Découverte

Cette rubrique régulièrement mise à jour traitera de l’actualité artistique en général et de mes coups de coeur en particulier. Je vous proposerai de nouveaux textes, ainsi que des commentaires, citations et autres réflexions et avis sur l’art … de l’art premier au … 7ième.
Ne touchant aucunes royalties de quiconque, ces avis forcément subjectifs … que vous ne serez pas obligés de partager… auront au moins le mérite d’être des plus désintéressés ! Wink

 

21/07/ 2013

 

Exposition Tamara de Lempicka,  Pinacothèque Paris (place de la Madeleine)

jusqu’au 8 septembre 2013

 

Avec Toulouse-Lautrec, Tamara est mon peintre de prédilection ! Si vous ne la connaissez pas encore, ou mal (vous n’avez jamais dû échapper à une représentation d’un de ses tableaux) il faut, amis des arts, ABSOLUMENT courir voir cette expo ! )

D’abord, à quoi ça ressemble ?

 

Si vous aimez en même temps :

. La peinture italienne des XVI et XVII  siècle (ex : Artemisia)

. Ingres

. L’Art déco

 

Alors on peut dire qu’en terme de cible marketing, vous en êtes le cœur !

Et que votre cœur va battre devant l’émotion de la Beauté.

 

Pourquoi ?

 

Elle a eu une production limitée, et trouver dans un même lieu une grande quantité de ses œuvres est un privilège : vous ne reverrez pas avant des lustres une expo lui étant consacrée

Parce qu’elle est un peintre « hors normes » cad qu’à elle toute seule elle est un style et que le sien est unique dans le traitement (alors que l’on pourrait, par exemple, confondre un Braque et un Picasso de la période cubiste)

 

Parce que sa vie est un roman !

 

L’ expo :

 

Comme dans toutes les expos du Grand Palais, vous ne vous tordrez pas le cou à vous le dévissez ! Peu de monde, une atmosphère de silence, de recueillement… c’est normal le beau mérite silence !

La mise en valeur des œuvres par la lumière : le 1er en arrivant vous saisira par le contraste du vert et du violet

Les nus, les portraits : on dirait des émaux ; technique et « mise en scène » époustouflantes

Emouvant  et rare : un film super 8 de 1930 de 5 mn où on la voit évoluer ; et un dans son atelier.

 

Un bémol

Y’a pas d’bancs !

 

TAMARA, MERCI

…  je vais revenir

 

 

23/08/2011

A propos de « Mélancholia » de Lars Von Trier ; Prix d’ interprétation à Cannes 2011 pour Kirsten Dunst

Sur ce site uniquement de grands coups de cœur, alors je vous parle de « Mélancholia »

Attention, c’est du lourd, je veux dire par là que ce n’est pas du ciné pour rigoler, âmes sensibles s’abstenir !

C’est d’ailleurs curieux ce Cannes 2011 présidé par Robert de Niro ! La Palme d’or est allée à « The tree of life » de Terrence Malick (voir ma note sur le site) et… Lars Von Trier n’aurait pas déliré et dérapé dans des commentaires prônant une sympathie pour l’idéologie nazie, que, peut-être, il aurait eu cette Palme !?

L’argument : une planète, Mélancholia, notez le romantisme, s’approche de la Terre menaçant de la détruire… et là vous me dites… déjà vu 1000 fois : scénario catastrophe, effets spéciaux à gogo… film pour ados… NON MERCI !

Ben NON ! Et si vous me connaissez « un peu », vous vous doutez « un peu » que je n’essaierai même pas de vous en parler, même si j’avais des billes dans la production !

Les protagonistes : pour faire court, « deux sœurs et un mariage » ( pour ses fans/femmes de tous âges et de toutes conditions, NON Hugues Grant ne joue pas dedans ! )

Le découpage du film : deux parties : « Justine » et « Claire » les deux sœurs… et celles que vous pensez qu’elles soient ne sont pas celles que vous croyiez qu’elles étaient !!??

Palme justifiée pour Kirsten Dunst tout en retenue, c’est souvent le plus difficile ( actrice fétiche de Woody Alen) ; Charlotte ? Plus démonstrative (mais le rôle le veut) mais impeccable comme d’habitude : elle aurait méritée le partage des feuilles de cette Palme ( déjà meilleure actrice, il y a 2 ans pour « Antichrist » du même Von Trier).

La mise en scène : souvent en caméra subjective (à l’épaule) et en plans serrés sur les acteurs.

Le film dure 2h15 et la première partie, le mariage, vous paraîtra peut-être un peu longue, mais elle justifie explique et fait mieux comprendre la 2ième. Elle installe le malaise, fait monter le mal-être, et distille l’angoisse à petites doses . Elle suggère plutôt que démontre ; majorité de scènes d’intérieur : psychologique et étouffant.

La 2ième partie plus démonstrative mais pas moins étouffante : angoissante.

Sur le fond : tout finit : les relations les amitiés les couples les hommes la vie … qu’est-ce qui est important… puisque tout finit ! Mais on peut y trouver autre chose !

Quand le cinéma est un art… VITE pendant qu’il est encore temps, VITE à voir sur GRAND écran et de préférence en VO, surtout pour la BO (lol) ! Pas si O que ça puisque c’est l’ouverture de « Tristan et Isolde » de Wagner.

Cette partition colle magnifiquement à la pellicule tout au long du film… seulement quand c’est nécessaire !

Ah, une dernière chose : le cinéma est, quand même, l’art de l’image et de l’imagination en mouvement : les scènes d’ouverture et de clôture sont bouleversantes de beauté… comme dans « The tree of life » de Malick.

Cannes 2011 : un Grand cru.

28/05/2011

A propos de »The tree of life » de Terrence Malik, Palme d’or festival de Cannes 2011


Les amateurs de “Taxi 1, 2 ou 3 » passeront leur chemin ! Ceux des insipides petites comédies ou tragédies françaises qui pullulent chaque semaine sur les écrans… aussi ; les afficionados des blockbusters américains survitaminés aux scénarios aussi épais qu’une toile d’écran… tout autant ! quant aux fans de thrillers psychologiques cousus d’une « bobine de film noir » à deux balles et 40 rebondissements… ils partiront après les quinze premières minutes .

Les festivals ont ce mérite de faire avancer « l’art du cinéma » et de donner leur place à des œuvres plutôt non commerciales au sens actuel du terme. Ils ont le mérite de révéler aux publics du monde entier le regard « d’artistes » qu’on appelle « metteurs en scène » et qui ne sont, ni plus, ni moins, que des peintres des musiciens des écrivains. Eux, leur « toile/ partition /page… blanche comme l’écran, c’est l’image, la narration, et leur vision d’un fait, d’une histoire, d’une pensée.

L’artiste dans son sens large doit donner à s’étonner, à réfléchir, à émouvoir, à faire toucher du doigt la beauté.

Et Cannes qui est le plus « grand » festival du monde tient son rôle. Au-delà du bling bling des paillettes et des starlettes éphémères d’un seul printemps pour remplir la presse people, la crédibilité de Cannes tient dans la sélection en amont… et de la qualité des jurys, éventails de professionnels jamais complaisants mais ultra-impliqués et compétents pour juger du 7 ième art (acteurs, metteurs en scène, scénaristes etc…)

ALORS, le film !?

J’ai vraiment découvert Malick en 1998 avec « La ligne rouge » film de « guerre », japonais contre américains lors de la bataille du Pacifique en 1945.

En quoi ce film d’un genre peu couru (et notamment par le public féminin pour des raisons évidentes : la violence la mort et le sang ne sont pas leur apanage…) est-il différent et autre que les autres… films de guerre ? Parce que Malick traite au travers de situations extraordinaires (la guerre) tous les sentiments d’hommes ordinaires en y ajoutant une réflexion poétique et philosophique.

Dans  » La ligne rouge « , sont traités ou apparaissent : la peur, le courage, l’abnégation, le pouvoir, l’obéissance, le refus, la contrainte, le destin, le chagrin, l’amour, l’amitié, le passé, les souvenirs, l’absurde de la vie, l’absurde de la mort, la souffrance, la lâcheté, l’honneur, la compassion… il y a tout !

Deux autres marques de fabrique de Malick : les commentaires off de l’un des protagonistes de l’histoire, et des BO soutenant magnifiquement le récit (celle de Hans Zimmer dans « La ligne » est une symphonie bouleversante). Les silences « assourdissants » de certaines scènes en contrepoint font aussi partie de la partition.

Pétri d’autres qualités et dans le même genre, « Il faut sauver le soldat Ryan » de Spielberg ne tient pas la comparaison dans le souvenir que vous laissent ces deux œuvres.

Ses autres films, dont « Les moissons du ciel  » ou « Le nouveau monde » , sont baignés des mêmes doutes et de la même espérance dans les hommes, et du même respect pour la nature.

ALORS, le film !?

Le film est exigeant.

Malick nous demande de la patience.

Le chemin sur lequel il nous entraîne, depuis la scène d’ouverture ( la création du monde depuis le big bang ) à celle de « fermeture » ( les retrouvailles des morts et des vivants, dans ce qui pourrait être un « paradis ») est pavé de tensions anxiogènes, palpables tout au long du récit.

Il nous demande de le suivre et il nous interroge ! Où veut-il en venir ? Quelles questions pose-t-il et vers quelles interrogations nous pousse-t-il au travers de l’histoire de cette famille américaine des années 50 ? Outre les thèmes déjà évoqués plus haut pour « La ligne rouge », il traite de l’ambition déçue, du renoncement, du deuil, du pardon, de la contrition, de l’enfance, de l’amour maternel, ET SURTOUT de la brièveté et de la fragilité de la vie d’un homme ; mais aussi que la vie est partout en dehors de nous (place de la nature).

Il se demande pourquoi nous sommes là (nous les hommes) et le traduit en images, sons, et sentiments.

ALORS ?

Alors je ne vous en dirai pas plus ! Sinon qu’il est aussi un faiseur d’images époustouflantes de beauté, et que son choix des plans et de leur rythme est sans défauts.

A voir de préférence en VO. Comme d’habitude Brad Pitt est excellent et ses choix… aussi ! ( Babel, Benjamin Button etc …).

La BO, en thèmes de musique classique, est là quand il faut , indispensable mais jamais insistante.

Robert De Niro était président du jury… je ne peux m’empêcher de penser qu’il a tourné dans « Mission » ! (la nature, la rédemption, la foi etc… )

Enfin, n’oublions pas que Malick est (aussi) professeur de philosophie et de théologie ; le film touchera peut-être plus les croyants en Dieu ou en une force supérieure qui lui ressemble.

C’est un créateur.

Ses films sont des œuvres d’art .

Autant que pour d’ autres disciplines touchant à la beauté et l’émotion, elles sont rares, et de celles-ci on se souvient alors que le reste s’efface.

PS / Malick qui n’a fait que 5 films en 30 ans a « déjà » tourné le 6ième « The Burial »(à suivre !)

 


23/01/2011

Expo Jean-Michel Basquiat ; Musée d’art moderne 2010/2011

Jean-Michel Basquiat : une claque !

C’est aussi beau que je le pensais !

 

Que vous dire qui ne figure pas dans tout ce qui est déjà su… sur Basquiat !

Que vous dire qui ne soit pas déjà dans toutes les monographies/ biographies du peintre !

De l’influence de sa vie sur sa peinture et peut-être de son inverse.

Qu’ajouter de plus à toutes les analyses et commentaires faits par des professionnels ou des critiques d’art sur son style, ses thèmes.

Oui, QUOI, qui n’ait été déjà analysé/disséqué, et quelquefois en allant chercher midi à quatorze heures (voir mon site…)

 

Je vous livre mon ressenti de visiteur de l’exposition :

 

Au plan technique :

 

En visitant l’an passé l’expo Picasso et ses maîtres », au Grand Palais, j’ai été frappé de constater que sa peinture se résolvait ( dans sa période « moderne ») et dans beaucoup de ses toiles, par une dominante de l’utilisation des couleurs primaires deux par deux soit avec du blanc soit avec du noir, soit avec les deux. Bien sûr cela n’empêche pas l’utilisation de la 3ième couleur ni des complémentaires (le mélange par ex du bleu et du jaune pour donner le vert).

Il n’y a pas de systématisme, mais une constante .

 

Avec Basquiat, et sur ce point, la filiation avec Picasso crève les yeux dès les premières toiles.

Autres points communs :

 

. Les personnages, animaux, objets sont simplifiés ou déformés et cernés d’un trait noir (mais Picasso était un grand dessinateur, Basquiat ne sait pas dessiner) . Bon mais ils ne sont pas les seuls ( Bernard Buffet ) et certains courants ont érigé en école ce procédé du cloisonnement.

 

. La production du peintre ! Elle est « monstrueuse » – en 8 ans, 1000 peintures, 2000 dessins- ( celle de Pablo en toute une vie ne se compte pas !) , et là on ne peut s’empêcher de penser au côté merchandising de l’art à partir de la seconde moitié du XXe siècle ou un tableau n’est plus considéré comme une œuvre d’art MAIS comme une marchandise .

Dans ce qui est donné à voir ma préférence va aux peintures ; je suis vite passé sur les dessins moins intéressants et plus banals.

 

Remarques :

 

. une couleur manque, et là il faut être aveugle pour ne pas la voir… la couleur manquante ?! L’absence du vert comme dominante ( sur 150 tableaux …) sauf une grande toile à la fin de l’expo « Zydéco . Superstition ?

 

. Comme dans toute « grosse production » quelques facilités (on n’est jamais bon… toujours… tout le temps !) : ex : le frigo tagué ; ex la série des boxeurs : petit format, fond uni… et le nom du boxeur graffé … je pense qu’il faut environ… 5 minutes pour réaliser cette … cette… excusez …je ne peux pas l’appeler peinture ou oeuvre d’art !

 

Au plan « émotionnel ».

Je vous l’ai dit : « La claque » … celle qui vous laisse figé par sa brutalité ou par sa surprise parce qu’on ne l’attendait pas ! POURQUOI ?

Bien sûr nous avons tous vu des photos des œuvres ou celles d’émission de télé dans le cadre de cette expo, MAIS aller au musée voir « en vrai » c’est comparer un disque enregistré en studio et aller en concert, ou « Avatar » sur son écran 16/9e à la magie d’un grand écran dans l’ambiance d’un cinéma.

 

Le catalogue est beau, certes, MAIS quand vous comparez simultanément l’œuvre « vivante » et sa représentation de papier, c’est docteur Jekyll et Mister Hide, David et Goliath…oui, j’exagère un peu … Oh à peine ! Et puis il y a « Les autres » comme l’écrit Alice ( Ferney, bien sûr ) … le public, les visiteurs : pas trop de foule grâce aux pré-réservations et beaucoup d’enfants avec des cahiers pour copier … Bravo les parents d’avoir emmené vos petits, l’apprentissage de l’amour de l’art qui n’existe pas à l’école commence par là.

 

TOUT est harmonieux, les couleurs claquent, elles vont toutes ensemble… toujours.Assembler des couleurs est la chose la plus facile… et la plus difficile qui soit… car il y a aussi la surface accordée à chacune, le format de la toile et la place dévolue à chacun des éléments qui la constitue ; l’équilibre est fragile.

Demandez à un peintre, il suffit d’un détail ajouté ou soustrait pour que l’œuvre soit réussie ou quelconque.

 

Je suis souvent resté assis sur les bancs de chaque salle, pour m’imprégner, pour savourer d’être ému devant la création, et je me posai la question de savoir : « qu’est-ce qui fait qu’un artiste prend une place dans l’histoire de son art ? »

Je dirais qu’il est le premier qui invente et qui donne à voir (ou à entendre) quelque chose qui n’existait pas avant ! Ce n’est pas la seule définition… mais c’est la mienne !

 

Bien sûr à lui tout seul Basquiat n’a pas inventé l’art moderne , ni le graffiti, ni le Street-art ni… ni… , parce que tout le monde doit quelque chose à tout le monde et que tout le monde, ou chacun, est le produit de tous les autres.

L’on pourrait même dire que d’une certaine façon Jean-Michel Basquiat est le fils spirituel de Picasso… mais cela ne suffit pas pour avoir du talent (je ne dis pas génie), ce serait même un handicap s’il ne s’agissait que de cela… car copier n’est pas jouer !

 

Non, Jean-Michel Basquiat a ce petit quelque chose que l’on dit de certaines personnes et qui à la fin fait toujours la différence : « le petit supplément d’âme ».

Seul le temps qui passe dit la vérité ! 30 ans après sa mort, l’évidence commence déjà à être là : Jean-Michel Basquiat sera un des monstres de l’histoire de l’art pictural.

Une claque vous dis-je.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Complété et mis à jour le 01/07/2010

Réflexions sur l’art moderne ou contemporain : le point de vue d’un peintre (le mien…)

Où s’arrête et ou commence l’art ? Il y a là matière à réflexion.

Précision : pour le sujet qui nous intéresse, d’abord, distinguer l’art moderne du contemporain :

L’art moderne part des années 1860/70 jusqu’au second conflit mondial

L’art contemporain est le courant moderniste après ce second conflit.

Préalable : il faudrait d’abord définir le mot art !


Définition de l’art
 selon le Larousse de la langue française : « activité humaine spécifique faisant appel à certaines facultés sensorielles esthétiques et intellectuelles ». Donc, étant tous dotés plus ou moins d’une ou de plusieurs de ces qualités, on pourrait dire que nous sommes tous des artistes potentiels ou en devenir… des fois sans le savoir ! Si vous prenez différents dictionnaires ou encyclopédies, et d’époques différentes, on constate que les définitions sont multiples et variées, comme quoi la notion d’art est « interprétable et évolutive » par chacun d’entre nous avec des limites personnelles à l’intérieur desquelles nous décrétons individuellement que c’est de l’art… ou pas, en fonction de nos expériences, curiosités.

Qu’est-ce qui est acquis ? (… à qui… à tout le monde !)

Il est acquis aujourd’hui par « Tout le monde et de manière incontestable » que, Léonard de Vinci, Michel Ange, Ingres, Le Bernin, Poussin, David, Carpeaux… faisaient de l’art.

Mais selon quels critères la notion d’art évolue-t-elle ? Nous ne parlerons ici que de peinture.

D’une façon générale, et jusqu’à la moitié du 19e siècle, on peut dire que :

depuis la préhistoire, l’art représente ce que voit l’œil ; l’homme dessine et peint la réalité (avant, et après la découverte et l’application des règles de la perspective).

Les artistes, peintres et sculpteurs, ont un savoir faire qui est l’aboutissement d’années d’étude et de pratique dans un atelier, avec un maître ; ce sont des arti..sans, et pour certains, dans leur matière, des orfèvres. Ils sont connus ou reconnus ou protégés par les rois, princes, seigneurs, nobles, bourgeois et autres castes qui ont … de l’argent pour passer des commandes, pour orner leurs intérieurs. Ils recherchent les meilleurs pour représenter la REALITE ( portraits de la famille, paysages familiers, butin de chasse etc …)

Un tableau, une sculpture, sont des commandes individuelles qui ne sont pas destinées à circuler, à être vendues ce ne sont pas (encore) des MARCHANDISES

Il n’y a pas d’expositions… de médias… de critiques professionnels… il n’y a pas de « grand » public.


La découverte de la photographie

Ce procédé et ses améliorations sont un traumatisme pour la communauté des peintres qui avaient jusqu’alors le « monopole de la reproduction du visible » . Sans concurrence jusqu’alors, les peintres étaient en situation de dumping, avec une situation de rente . La photo qui rendait tout plus vrai que vrai allait tuer le métier comme l’automobile allait tuer, plus tard, le cheval et les diligences dans les rues de Paris.

Tous ne périrent pas mais beaucoup furent malades ( ex : le portrait, en photo, supprima ce marché aux peintres dont beaucoup vivaient ( photo = + vrai et – cher est une équation qui tue).

Cette révolution commença dès 1830 (Le peintre Delaroche s’écria : à partir d’aujourd’hui, la peinture est morte !)

L’évolution se fait lentement et une élite d’ artistes formés avant 1850 « au métier de peindre » garde jusqu’en 1900 une clientèle riche et cultivée, notamment pour les portraits de famille qui « trônent » dans les intérieurs cossus. Pour les autres peintres c’est un marché qui disparaît peu à peu, comme va se raréfier également la représentation du paysage. Puisque la photographie fait « plus vrai que la représentation de la réalité par la peinture », à quoi sert donc maintenant cet art ? À l’époque, sa disparition programmée a été envisagée et a été un sujet d’inquiétude pour beaucoup.

Cette concurrence va inciter les jeunes artistes peintres (bien moins bien formés que leurs ainés) à chercher des manières de faire que la photographie ne pourra rivaliser. Une fuite en avant commence vers la « non représentation du réel » ; quelques exemples de cette évolution :

– l’abandon de la perspective par Manet dans le déjeuner sur l’herbe (bien que représentant des personnages bien réels, la profondeur que donne le suivi des règles de la perspective n’en donne pas à cette oeuvre)

– L’impressionnisme et le pointillisme sont d’autres façons d’éviter de se comparer à « la réalité photographique »

– Chez Cézanne la couleur remplace le dessin ; chez les symbolistes, l’irréalité des sujets (Gustave Moreau) ne peut être concurrencée par la photo ; les Nabis (Gauguin) font de grands aplats de couleur pure cernés de noir avec des teintes pures sorties directement des tubes.

Bref, la plupart des jeunes artistes et leurs mouvements (les fauves, les cubistes, l’expressionnisme, le futurisme, le dadaïsme, le surréalisme et enfin l’art abstrait où plus un objet réel n’est représenté) veulent échapper, dans une fuite en avant constante, à la concurrence de l’image photographique. Ils rejettent les règles séculaires de la peinture, et ce, même si la représentation du réel est encore parfois de mise et avec précision (Klimt).

A partir de cette révolution, l’artiste va prendre le pas sur l’oeuvre ; c’est-à-dire que si c’est l’artiste qui devient célèbre grâce à une notoriété acquise sur l’hôtel de la nouveauté et du scandale, cela répond à la question : Quoi faire de nouveau qui ne ressemblera pas à ce qui s’est déjà fait et « captivera » un microcosme régit par un intellectualiste fumeux, un élitisme de caste, et surtout un mercantilisme ou le seul souci sera de « faire de l’argent ». Tout ceci sur le dos d’acheteurs fortunés et… gogos, qui se laisseront grisés par le fait de penser qu’ils appartiennent eux-mêmes à une élite liée à la connaissance ( bien que dans la plupart des cas basiquement incultes en art).

Nota important


N’oublions pas que si jusqu’à la fin du 19e siècle il n’y a quasiment pas de grand public, de classes moyennes aisées, de galeries, de marchands et de revues d’art (des reproductions de peintures en noir et blanc, c’est quand même un comble !) le début du XXe et surtout après le conflit de 14/18 la démographie, le progrès technique , et une augmentation moyenne de la richesse et des conditions de vie vont contribuer à développer le commerce, dont celui de l’art.

Si l’artiste qui devient reconnu par les acteurs du milieu (galeristes, marchands, collectionneurs fortunés) prend le pas sur l’œuvre, ALORS TOUT ce qui sera conçu par l’artiste sera reconnu comme « génial » ! L’art est remplacé par l’artiste, sa personnalité, son orgueil, sa vanité. Le sens critique de tout à chacun s’en trouve annihilé puisqu’il n’est pas possible de faire de comparaison avec quelque chose d’existant.

Sous couvert de spiritualité fumeuse, de philosophie de bazar, de religion, de paranormal, d’occultisme et de substances (alcool, hallucinogène) l’art est expliqué par certains artistes (Rothko, Pollock, Matthieu) comme une communion avec le monde ou se mêlent l’automatisme du geste et l’au-delà, et que devant un tableau proposé à un spectateur, la pensée, les sentiments et les interprétations devant une non réalité du monde sont plus importants que la réalité (objets, corps, portraits nature etc.) et que celle-ci devient un obstacle à l’imagination et à la pensée du spectateur.

Quelques exemples pour illustrer l’innocence, la bêtise, ou la cupidité des uns ou des autres :

. Kandisky réputé pour avoir commis en 1910 le premier tableau « entièrement abstrait » se libère de la représentation d’objet ou de la réalité car… c’est un peintre et un dessinateur pas très doué ! Se libérant du réel…il peut faire ce qu’il veut…

. Malevitch en 1915 expose un grand carré noir entouré d’une bande blanche puis en 1918 un carré blanc sur un fond blanc…moins blanc que le blanc du carré (La pièce de théâtre «Art » de Yasmina Réza est à ce sujet une fine analyse de la bêtise, de la prétention et du snobisme élitiste de certains.)

 

. Marcel Duchamp en 1918 propose aux Indépendants un urinoir en faïence accroché au mur

 

. Le summum « dans le foutage de gueule » étant peut-être les boîtes de conserves de Manzoni remplies de ses propres excréments !

Que dire aussi de ce canular du début XXe siécle de peintres Montmartrois et de Roland Dorgelès faisant peindre un âne avec un pinceau attaché à sa queue. La toile est présentée au salon des indépendants et signée d’un peintre inconnu alors ! Le tableau eut beaucoup de succès et les « précieux ridicules » de tous genres furent nombreux à crier au génie !

Ne pas oublier que Picasso dans une confidence en voix « off » a déclaré et avoué que : « Ce furent de grands peintres que Giotto, Le Titien, Rembrand et Goya : je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et a puisé du mieux qu’il a pu l’imbécillité, la vanité, la cupidité de ses contemporains

TOUT est dit, ça en est édifiant de cynisme et…affligeant !


Dans cet aveu, Picasso résume toutes les contradictions et forces contraires que peut connaître un artiste. S’il est un peintre créateur et novateur, c’est aussi un homme plein d’orgueil, sûr de son propre génie (humilité où es-tu !) et avide de fortune.


ALORS…

Alors ma perception de l’art contemporain s’articule autour de plusieurs éléments et l’on peut faire plusieurs distinctions :

– l’art des musées et/ou l’art officiel (celui commandé par l’Etat et donc financé par le contribuable) qui est souvent un art « monumental » qui ne trouve pas place dans 98% des habitations

– l’art d’appartement : celui que l’on achète pour orner ses murs ou son espace (peinture, sculpture…)

– l’art comme marchandise ou comme business des professionnels (marchands galeries) ; il ne déroge pas aux lois traditionnelles de toute entreprise : produits phares ou vedettes, magasins de luxe ou hard discount, gamme étendue ou élitiste, produits nouveaux pour ne pas lasser, faire tourner le stock ( il y a même des soldes sur l’art (on croit rêver !) c’est dire que l’argent roi est le principal moteur

– L’art que l’on trouve dans les salons locaux, régionaux ou nationaux ou dans les salons annuels de certaines institutions ou associations (salon des Indépendants, des Artiste français, de la Société Nationale des Beaux Arts) ou la considération artistique prévaut puisqu’il n’y a pas d’intérêt financier.

Alors, je ne dis pas que les artistes contemporains sont tous compromis et sans beaucoup de talent ou que l’argent est le veau d’or et le maître de Tout . Je ne dis pas non plus que l’art moderne est une complète fumisterie. Mais je dis aussi que les marchands du temples sont à la Fiac et que si tous ne le méritent pas… beaucoup méritent d’être fouettés (artistes et professionnels !)

J’aime Picasso, l’Art abstrait (j’en fait !), et il faut que l’Art avance sinon le même tableau et la même façon de peindre auraient été répétés sans cesse et aurait tué l’art lui-même. Il faut aussi que l’ œil, au fil du temps et des décennies, s’habitue à la nouveauté. On ne peut pas peindre aujourd’hui comme on le faisait hier, comme on ne peut plus écrire de la « littérature » ou de la poésie comme on le faisait au XVIIIe OU XIXe siècle !

Que restera-t-il de contemporains comme Jeff koons ( la langouste accrochée dans le château de Versailles) ou de Christian Boltanski (évoquant la Shoah les monceaux de vêtements du Grand Palais 2010) ? Seule l’histoire le dira et fera le tri, et je ne le sais pas moi-même tant il est péremptoire de porter un jugement qui n’est qu’une des conséquences de sa propre « culture artistique », celle qu’on a acquise par l’éducation ou l’expérience.

Alors, alors il n’ y a pas de leçons à donner… même en art contemporain . La raison est un sentiment antinomique et étranger à l’art MAIS vous ne vous tromperez guère si l’émotion vous gagne devant une œuvre. Ensuite, si vous devez passer à un acte d’achat, prenez quelques avis autour de vous, contactez et rencontrez l’artiste, visitez son atelier quand c’est possible et consultez internet.


Ah, une dernière chose
 : préférez toujours (bien sûr en considérant le prix) une œuvre unique à une œuvre reproduite ou de série !

11/02/10


Quelques réflexions sur la peinture en général et conseils en particulier pour ne pas « désespérer » les peintres.

Ce que veulent dire les peintres (par extension, les artistes)

A 95% il n’a rien à dire le peintre, sinon de chercher pour lui la plus grande satisfaction possible *, à rechercher la beauté, à transmettre ses propres émotions à un public, et à assembler des couleurs, qui sur une surface plane et dans un certain ordre établi, peuvent donner : une scène de bataille, un paysage, une femme nue ou… rien de reconnaissable à l’œil nu (Maurice Denis, peintre nabis : citation… inversée de la définition d’un tableau).

Il n’y a rien de plus désopilant, qu’une précieuse ridicule dans un salon de peinture, essayant de trouver un sens caché ou une interprétation à ce qui lui est proposé. Mais à 95% le peintre n’a caché aucun sens, sinon son propre interdit de commenter !

Il recherche un résultat qui sera satisfaisant pour lui en fonction de son expérience et de ses ambitions du moment : progresser, se faire plaisir et/ou le faire partager, vendre ou gagner « de l’argent » !

Attention ces deux notions sont différentes ! On peut faire une distinction à la hache en disant que Vendre est plutôt dévolu aux artistes« professionnels » pour vivre et subsister ; « faire de l’argent » recouvre un aspect mercantile où l’art est secondaire (ex : tableaux à la chaîne de paysages de Provence ou de bord de mer !) ATTENTION : l’un peut aller avec l’autre et l’un n’est pas exclusif de l’autre !

(*Voltaire écrit, « dans le meilleur des mondes… possibles »… dans la citation on oublie toujours « possible » mais, c’est ce mot là qui est capital !)


Qu’est-ce qu’un style ?

Je vous propose cette définition :

C’est « une manière de faire » reconnaissable entre toutes, qui identifie son auteur, et/ou qui n’existait pas avant lui (ex : Bernard Buffet, Fernando Bottero en peinture ; Giacometti ou Pompon en sculpture ; Prévert en poésie etc …).

Quand un style devient une réflexion commune du type « on dirait du Buffet » ou ça ressemble à un Bottero » « c’est du Picasso »… musée, gloire, fortune, NIRVANA !

Buffet et Bottero ont réinterprété la représentation de la figure humaine : Buffet avec souvent des personnages décharnés cernés de traits noirs ; Bottero avec des personnages obèses à toute petite tête.

Cela ne suffit pas ! Des foultitudes d’artistes ont un vrai style, une vraie invention, un vrai travail pour aboutir à une œuvre ; ils n’en demeureront pas moins inconnus toute leur vie de « ce monde-ci », et auront peu de chances que cette œuvre soit découverte à titre posthume .

Grâce à ce style ou une vraie invention, ou un vrai travail, vient ensuite l’atteinte d’une notoriété ( locale, nationale, intern…)

– Là interviennent les circuits marchands ou professionnels qui peuvent faire connaître votre travail

– Là interviennent les réseaux !

– Là interviennent les gens que vous connaissez… ou ne connaissez pas ( dans la deuxième hypothèse, ce sera plus dur ! )

– Là interviennent la chance et le hasard

– Là interviennent l’énergie et le temps que vous dépenserez

Par exemple, c’est plus facile quand on connaît Michel Drucker, un galeriste reconnu, ou un patron de presse… ou en étant l’ami de l’ami de… ou de graviter dans la sphère des médias et de la publicité, ou de connaître le réseau d’élus locaux !

J’exagère à peine ! Moins vous connaissez de relais influents (quelles sont les personnes importantes à toucher ? qui je connais et dans quelle sphère d’influence ? ) moins vous avez de chances de multiplier… les chances de vous faire connaître… j’ai pas dit reconnaître !).

Vous voulez du concret ? Un artiste mûr « multidiscipline » se remet à la peinture après un break de 10 à 20 ans… sa femme belle métissée, est premier mannequin dans une grande agence… Il a vendu bien des toiles lors d’une soirée d’un sommet Franco-Africain dans un haut lieu des évènements parisiens (un seul sujet : l’Afrique, des portraits, des paysages ; l’artiste avait du talent, OUF ! ).


Les professionnels de la peinture

Il faut distinguer : les marchands d’art et les galeristes ; certains sont les deux.

Le marchand d’art achète des œuvres à un artiste pour les revendre ; il prend des risques, certes calculés, mais il prend des risques ( et si l’artiste dans lequel il investit… ne plaisait pas à son portefeuille de clients/collectionneurs !)

Le galeriste loue ses murs aux artistes (droit d’accrochage). Ensuite que vous vendiez ou non est accessoire ! ou plutôt non, si vous vendez c’est forcément mieux puisque ce galeriste vous prendra, en plus, de 15 à 70% sur votre vente !
Le galeriste ne prend aucun risque.

En effet, le droit d’accrochage, en dehors de toute commission, lui permet au minimum d’assurer ses dépenses professionnelles et ses besoins primaires ( loyer des murs prof et privés ; manger… etc). Le reste sera pour le superflu.

En général, il y a 2 accrochages par mois… avec plusieurs artistes… Imaginez !

Comme dans beaucoup de professions il y a des bons et des moins bons ; là, les « mauvais » constituent un gros bataillons. J’entends par « mauvais » des gens sans culture et sans intérêt pour ce qu’ils font et ce que vous êtes. Ils font ce « commerce » comme ils vendraient des chaussures, des fripes sur un marché, de la viande sur un étal de boucher. Le bruit du tiroir caisse est le plus doux ! L’artiste ? Quel artiste !

Bon, Alain, pas de leçons ni d’indignation moralisatrices… si tout le monde y trouve son compte !

Ne pas désespérer les peintres !

Dans tous les cas l’art reste une émotion, alors parlez avec votre cœur, il vous dira naturellement les choses à dire.

Maintenant que l’on puisse argumenter sur l’emploi et la juxtaposition des couleurs, sur l’épaisseur des couches ou de la matière, de la transparence des glacis ou du choix du sujet et de sa mise en scène…

Dans une exposition, dans un salon de peinture, chez une amie qui peint depuis peu ou longtemps, ne dites jamais :


J’aime bien les couleurs

– répondez oui parce que si je l’avais fait en noir et blanc il aurait été beaucoup moins gai


C’est joli ce que vous faites
– entendez : je l’accrocherai jamais dans mon salon
– répondez : je suis allé la semaine dernière au salon des artistes de mon village, j’y ai vu aussi un joli dessus de lit fait à la main et au crochet ; joli n’est pas un adjectif qui s’applique à l’art.

Qu’est-ce qu’il est bien encadré
– Entendez : dommage qu’il y ait quelque chose à l’intérieur
– Répondez : la prochaine fois je suivrai votre conseil, je n’exposerai que des cadres, ça fera sûrement « joli » dans votre salon !

C’est sympa (c’est quasiment une insulte ; aller au resto avec des amis, ça c’est sympa !)
– Entendez : ça n’a pas d’intérêt, mais il faut bien dire quelque chose !
– Répondez : mais encore, ça veut dire quoi sympa pour vous ? (en général il va y avoir un silence, car devant une chose sans intérêt il n’y a pas de mots à dire, puisque c’est sans intérêt) ou alors la personne aura son libre arbitre ou des c…. et vous dira selon son éducation… c’est sans intérêt, ou c’est nul, ou c’est nul à c… etc…

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Après avoir visité le nouveau musée de François Pineau à la Douane de mer de Venise, une de mes amies m’a écrit « les seules véritables œuvres d’art sont, vues des fenêtres de l’intérieur, les vues du Grand canal » c’est drôle non !

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14/01/2010

Du côté des livres :

« Jan Karski » de Yannick Haenel, chez Gallimard, collection  » L’infini « .

En 1942, Jan Karski agent de liaison de la résistance polonaise auprès des alliés, entre clandestinement dans le ghetto de Varsovie grâce à deux hommes. Il lui ait demandé par ces 2 responsables des instances politiques juives et sionistes, de témoigner et de transmettre aux gouvernements alliés (Londres et Washington) qu’Hitler est en train d’exterminer non seulement les juifs polonais, mais des juifs de toute l’Europe.
Fiction ? Non ! Jan Karski est un des grands témoins de cette « histoire là », et notamment grâce à ses entretiens avec Claude Lanzmann dans son film « Shoah ».
Yannick Haenel « raconte » Jan Karski ; cela tient du roman d’espionnage MAIS tout est vrai ! Les alliés savaient depuis le début, pourquoi ont-ils laissé faire ? Les raisons sont cyniques et terrifiantes. Pour savoir, se cultiver, et se souvenir.

« Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, chez Nil.

Une suite de correspondances d’inconnus a-t-elle un intérêt ? OUI ? si vous suivez ces deux auteures ! Elles racontent, en 1946, des faits survenus à Guernesey pendant le conflit 39/45.
Vous ne lâcherez pas Juliet (l’héroïne) et ses correspondants qui sont tous des témoins de ces faits passés. Ca tient de Gavalda pour la façon » de « dire » et d’écrire de vrais dialogues de la « vraie vie ». Pas étonnant qu’elle recommande le bouquin ! Ca tient en haleine du début à la fin, genre Agatha Christie dans ses meilleurs.
Je serais producteur, j’achèterais les droits. Ca ferait un formidable film drôle et émouvant.

Du côté de la danse :

Je vous ai dit tout le bien que je pensais de Blanche Neige du chorégraphe Angelin Preljocaj ! ATTENTION, il donnera un nouveau ballet à l’Opéra Bastille du 18 mars AU 11 avril, « Siddharta » inspiré par la vie du Bouddah. Réservations : 0892 89 90 90 places 17 à 136 eur. Vite, vite ! Voir sur internet si tournée en province ?

Côté cinéma :

Une dernière occasion de voir un chef-d’oeuvre sur grand écran : « L’étrange histoire de Benjamin Button »; les « Incontournables UGC » du 13 au 19 janvier OU le festival BNPParibas du 20 au 26janv. avec le Pass Téléramaà acheter en presse (se renseigner dans son meilleur cinéma).

31/12/2009

Cinéma

Depuis l’invention du cinéma, il y eut 2 révolutions : le passage au parlant puis la généralisation de la couleur dans les années 50 + l’utilisation du Cinémascope . Il est à parier ( je les prends… les paris ! ) que la sortie d’ « AVATAR » constituera une date clé de l’histoire du 7 ième art et … la 3ième révolution .
Non pas que le procédé du « relief » y soit une découverte, il existait depuis longtemps ( les fameuses lunettes rouge et bleu) mais qu’il est là dans un degré de qualité jamais égalé, mis au service des effets spéciaux (eux aussi relativement jeunes) et du scénario.
Si l’histoire est banale, et constante dans l’histoire des hommes, elle n’en est pas moins résolument d’actualité. Y sont présentes les notions de loi du plus fort, de domination, de pouvoir, d’assujettissement, de racisme, d’esclavagisme, de protection des minorités, des ressources naturelles, de l’environnement et de la protection de la nature .
La forme est poétique, les « Na’vis » extraterrestres sont beaux, la bande musicale signée de James Horner (…Titanic) est sans surprise mais accompagne bien le déroulement.
Il n’y a plus de films créés en muet, il n’y a plus de films tournés en noir et blanc (sauf exception), demain il n’y aura plus de films réalisés en deux dimensions ! ??
Ce cinéma-là démode terriblement le passé… quand nous irons voir un film en 2D nous aurons maintenant toujours à l’esprit le résultat possible en 3D !
La 3D effet de mode ou 3ième révolution ?
Trop riche pour être vu qu’une fois, j’ai vu AVATAR 2 fois en 48h ; à chaque séance, des applaudissements : RARE NON !

15/12/2009

Danse contemporaine

L’an passé au Théâtre de Chaillot, j’avais vu « Blanche Neige »ballet du chorégraphe Angelin Preljocaj sur des musiques de Mahler ; si beau, si fort, que dans la foulée je voulais reprendre une place : COMPLET ! J’ai un nouveau sésame pour fin décembre là là lère … pour les parisiens c’est du 23/12 au 9 janvier, mais je crains pour vous … Amis de province, je pense à vous : le ballet sera donné le 25/12 sur Arte à 19h ; avec une coupe de champagne (il en restera bien ! ) vous serez aux premières loges … Découvrez, vous m’en direz des nouvelles (bien sûr pour rester dans l’ambiance, ce jour là mettez le répondeur ! ) Pour les grands retardataires le DVD sortira le 21 janvier réalisé par le chorégraphe himself.

Cinéma

J’ avais dit à quelques-uns la force du roman de Cormac McCarthy « La route »; Le film est un peu lent et quelques coupes dans les plans auraient donné plus de rythme dans la montée de « la peur » ; les images de la terre désolée sont conformes à ce que l’on imagine quand on est dans le livre : glaçant la fin du monde . Vous pouvez passer sur le film, pas sur le roman.
Bons plans ciné« Le concert »…. « Le ruban blanc »palme d’or à Cannes, austère, exigeant, en noir et blanc, mais passionnant ; ça sert à ça Cannes : sortir des blockbusters américains de série B et des comédies françaises à deux sous trois euros.
Pour les vacances et palier la pauvreté de la télévision de fin d’année, quelques idées de DVD (dont vous referez les paquets pour partager !) « No country for old men »avec Tommy Lee Jones et Javier Bardem, thriller terrifiant …….. « There will be blood « ambiance au couteau avec Daniel D Lewis impressionnant …… « The Dark knife »le dernier Batman , je l’ai vu deux fois, c’est dire ! avec la bande du plus innovateur des compositeurs Hans Zimmer …. « The reader »et l’Oscar de la meilleure actrice pour l’émouvante Kate Winslet ; elle a bien grandi la petite/titanic !…. ET PUIS ETPUISattention chef-d’oeuvre : à voir et à revoir, à la fin sortez les mouchoirs, « L’étrange histoire de Benjamin Button » ; après « Babel », Brad Pitt et Cate Blanchett ne se trompent pas dans le choix des scénarios (i pour les puristes).
A garder pour les petits quand ils seront grands : la série « Apocalypse » passée récemment sur France télévision : leçon d’histoire pour réfléchir et ne pas oublier.

Musique

Paul McCartney à Bercy : au XXe siècle les deux révolutions musicales sont le jazz… et le répertoire des Beatles ; TOUS les musiciens vous le diront ( enfin, les bons Wink). Magnifique répertoire toujours aussi moderne et novateur, formation réduite au minimum, pas d’effets superflus, 2h 45 de pur bonheur ! Seul bémol, le son un peu bouilli de Bercy quand les décibels n’en font qu’à leur tête (comme dab).
Le plus étonnant : assez peu de cinquante/soixantenaire, beaucoup de jeunes, d’adolescents et de jeunes parents avec des enfants de 4/10/12 ans ( nos voisins de Lille qui faisaient l’aller-retour : on voulait que plus tard nos gamins disent « on y étaient » Etonnant non !
Pour prolonger le plaisir et la magie : la tournée a été enregistrée à New-York avec 2 DVD et 2CD dans le même coffret : « Good evening New York city ».

Je vous souhaite de jolies fêtes. Au mois prochain de … l’année prochaine … même date, même heure …